La conciliation études-travail pour contrer le décrochage scolaire

Trois-Rivières, 30 septembre 2024 – La campagne Mon boss, c’est le meilleur! est de retour pour une 4e année et mise sur la sensibilisation des jeunes et des employeurs pour favoriser une bonne conciliation études-travail, nécessaire à la réussite scolaire. Pilotée par la Table régionale de l’éducation de la Mauricie (TREM), la campagne aura lieu du 30 septembre au 31 octobre 2024.

Si le premier volet de la campagne de sensibilisation permet d’outiller les milieux scolaires et communautaires pour qu’ils puissent aborder le sujet de la conciliation études-travail avec les élèves et les étudiants, le second volet, quant à lui, permet de mettre en valeur des employeurs de la région qui ont de bonnes pratiques. À travers un concours, la TREM invite donc les jeunes qui travaillent à temps partiel dans une entreprise ou un commerce de la Mauricie pendant leurs études à inscrire leur employeur s’ils jugent que ce dernier leur permet de bien concilier études et travail. Au terme de ce concours, six employeurs seront proclamés meilleurs boss de la Mauricie et seront mis en valeur au moyen de différentes stratégies de communication. En misant sur des modèles positifs, la TREM veut inspirer les employeurs de la région pour qu’à leur tour, ils puissent implanter de bonnes pratiques qui favorisent la réussite de leurs jeunes employés.

L’année scolaire et la session collégiale ou universitaire étant bien entamées, plusieurs élèves et étudiants, dont le travail estival se poursuit pendant l’année scolaire, pourraient commencer à ressentir les impacts d’une mauvaise conciliation études-travail. La campagne permet donc de rappeler aux employeurs qu’ils ont des normes à respecter, et qu’au-delà de la loi, leurs pratiques jouent un rôle important dans l’équilibre travail-études-vie personnelle des jeunes.

« Il y a un plus d’un an, la nouvelle Loi sur l’encadrement du travail des enfants entrait en vigueur et venait baliser le travail des jeunes pendant leurs études. Bien que cette loi soit une belle avancée, on doit continuer de sensibiliser les employeurs à l’importance de valoriser les études et de favoriser la persévérance scolaire. Le respect des règles de base comme limiter le nombre d’heures de travail, être attentif aux signes de fatigue et d’épuisement des employés-étudiants, ou encore planifier les heures de travail en tenant compte de l’horaire scolaire et des périodes d’examen permet d’éviter qu’un emploi ne devienne un motif d’abandon scolaire. Ce qu’on constate aussi, c’est que les jeunes n’osent pas toujours demander la réduction de leurs heures, ou au contraire, veulent en prendre plus pour avoir davantage d’argent de poche. Un employeur a la responsabilité de veiller à ce qu’un jeune qui travaille priorise ses études. » affirme Mélanie Chandonnet, directrice générale de la TREM.

La TREM, qui avait commandé une étude sur les impacts du décrochage scolaire et dont les résultats ont été publiés au début de l’année 2024, souhaite rappeler aux employeurs que les répercussions de ne pas valoriser l’obtention d’un diplôme sont énormes. En effet, parmi les conséquences du décrochage scolaire chez les individus sans diplôme pouvant affecter les employeurs se retrouvent : une plus faible productivité au travail ; une moindre capacité d’adaptation et de flexibilité cognitive face à l’innovation et aux nouvelles technologies ainsi que de moindres possibilités d’avancement ; un besoin d’encadrement et de soutien psychologique plus élevé ; des connaissances générales et un niveau de littératie plus faibles.

Les jeunes qui souhaitent inscrire un employeur peuvent le faire au https://trem.ca/monboss.